L'homme au pied à coulisse

Publié le par melisande.over-blog.com

Quelques jours plus tard, nous avons enfin un rendez-vous chez ma gynéco pour voir avec elle comment on doit interpréter nos résultats. A notre grand étonnement, elle nous parle d'abord de faire des Inséminations Artificielles, alors que, Internet à l'appui, on sait parfaitement que les IIU ne sont possibles qu'avec un minimum de 1 millions de spermatozoïdes. Elle a pourtant sous les yeux le résultat sans appel du spermogramme : 200 000 / ml. Bon d'accord elle est gynéco et n'a pas l'habitude de ces petits bêtes, mais quand même !

Passons ! A défaut d'être compétente sur la question, elle nous adresse à un andrologue et à un Centre d'infertilité. A partir de là, nous allons commencer un long apprentissage de la patience, qualité primordiale en PMA. Et il se trouve que celle-là ne fait pas partie des miennes, comme l'optimisme, vous vous souvenez ? Là vous en concluez que je suis mal barrée en PMA moi, et je crains que vous n'ayez pas tout à fait tort...

Trois mois après donc, rendez-vous avec l'andrologue. Là ça commence plutôt bien : un médecin très chouette, une heure d'entretien, explications précises, il prend le temps de répondre à nos questions. Il m'a juste froissée un moment en trouvant nécessaire de mesurer avec application les coucougnettes de mon homme au pied à coulisse. OK, c'est pour la bonne cause.... Et puis voilà donc les responsables du problème : on les tient ! Enfin pour le moment c'est l'andrologue qui les tient.

Petite parenthèse historique donc :

1964 : naissance de mon amoureux

1968 : pendant que certains se balancent des pavés, les coucougnettes de mon homme se croient obligées de remonter dans son abdomen, et qui plus est, en croisant.

1969 : même si c'est une année érotique, un chirurgien remet de l'ordre dans tout ça et replace les testicules qui nous intéressent au bon endroit et dans le bon sens.

2010 : 40 ans après mon homme est enfin informé des conséquences sur la fertilité de ses coucougnettes baroudeuses, ainsi que d'un risque accru de cancer des testicules qui auraient dû être régulièrement échographiées depuis l'opération !

 

Bref, l'andrologue confirme que notre solution est bien une FIV ICSI. Etape suivante, pas mal de nouveaux examens à faire et rendez-vous gynéco pour moi. L'andrologue au pied à coulisse s'apprête à nous inscrire dans son centre pour faire la FIV, mais il se trouve qu'on a emménagé quelques semaines plus tôt en face du centre de fertilité concurrent. Sans le faire exprès, on ne savait pas encore ce qui nous attendait, mais dans notre malheur sur ce coup là, on a eu du bol ! Sauf que quand on a fait part à l'andrologue de notre souhait de passer à la concurrence pour faire les FIV, juste pour une question pratique, il a souri en nous disant : « faîtes, faîtes, on en reparlera plus tard » ! Il nous a fallu quelques mois pour comprendre tout ce qu'il y avait derrière cette phrase, mais ça y est, on a bien compris maintenant.

Publié dans PMA

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article